dimanche 30 août 2009

Gad au cinéma pendant que Ouioui ne veut pas aller à l'école!

Gad El maleh est un grand humoriste. Merveilleux sur scène.



Mais ciel, pourquoi veut-on toujours s'essayer à tout lorsqu'on est une star?

samedi 29 août 2009

La réalité implaccable ou l'utopie publicitaire mise à nue





Juillet 2009 : Un spot publicitaire israélien vente les mérites d'une compagnie de télécommunication en mettant en scène des soldats israéliens s'échangeant des tires de ballon avec des palestiniens et ce par dessus le mur de séparation. L'ambiance est bon enfant et la musique entrainante: Le spot créé la controverse et rencontre de vives critiques.
Quelques semaines plus tard, une nouvelle vidéo créé la buzz sur Internet. Il s'agit d'une nouvelle version de la publicité mais cette fois, nul besoin d'acteurs et de projecteurs. L'image est imparfaite et la musique laisse place aux murmures urbains. Le glamopur surfait et l'idéal utopiste publicitaires s'inclinent devant une réalité crue.
Dans cette vidéo, un groupe de
palestiniens envoie un ballon coté israélien. Les soldats renvoie la balle, mais celle-ci prend la forme d'une pluie de grenade lacrymogène.
Ayyad Mediqa, auteur de cette version réaliste de la publicité sus-citée est monteur vidéo de 28 ans vivant à Tel-Aviv. Il est citoyen isralien.

Ayyad Mediqa explique son initiative dans plusieurs sites:

"
Quand j’ai vu la publicité originale, j’ai immédiatement pensé qu’il fallait réagir. Le cynisme et l’irrespect qui consistent à exploiter à son avantage la souffrance de l’autre devaient trouver une réponse. Il fallait montrer ce que représentait vraiment le mur de séparation, car ce que l’on voit dans la pub de Cellcom est très loin de ce qui se passe ici. La vidéo que j’ai tourné à Bil’in est réelle, il ne s’agit pas d’acteurs. Depuis 2004, chaque vendredi, il y a des manifestations dans cette ville, pour protester contre la construction du mur. Il s’agit de vrais manifestants palestiniens, de vrais soldats israéliens et le gaz lacrymogène est également authentique. C’est comme ça que ça se passe dans la vraie vie.

Nous n’avons pas provoqué l’armée israélienne car avant même de commencer à tourner, il y avait déjà des tirs de gaz lacrymogènes contre les manifestants. Mon but était juste de rétablir la vérité en montrant la dure réalité du mur. Certains nous ont accusés de faire de la propagande, et de son côté Cellcom, à qui j’ai fait parvenir la vidéo, n’a pas réagi. Ce qui ne m’a pas vraiment surpris…"

dimanche 16 août 2009

Lorsque la théorie de la relativité s'applique à l'information !!

Une expérience inédite !

Mustapha Benfodil : Cherche flic pour lecture citoyenne à Tipaza...


« Tu sentiras derrière toi toute la gendarmerie, toute l’armée,
toute la force publique pesant sur ton cerveau d’un poids incalculable »
Flaubert à Maupassant

J’ai lancé depuis quelque temps un cycle de lectures théâtrales sous le concept « Pièces détachées – Lectures sauvages ». L’idée est simple : investir de nouveaux territoires pour y injecter un peu d’imagination par de l’action artistique ; sortir la littérature des livres et des lieux convenus et la jeter dans la rue ; affranchir le théâtre de la bureaucratie anti-créationnelle et donner à entendre des textes dramatiques dans des conditions minimales de représentation ; des textes qui ont très peu de chances, on l’imagine, d’être joués dans les théâtres institutionnels. Et il est aisé de deviner la dimension politique de ce cycle et sa portée « citoyenne » en ce qu’il se veut une modeste manière de ma part d’occuper le terrain, de conquérir l’espace public et de prendre la parole en toute liberté, clandestinement, sans autorisation, sans préalable ni préavis, dans la simplicité et la spontanéité de l’échange. Au nom de l’état d’urgence, de la déraison d’Etat, du « tchoukir d’Etat », de la « BOUTEFLICAILLE » et du « bouteflico-zerhounisme », la rue nous est confisquée depuis maintenant 17 ans, et à Alger, l’espace public est particulièrement « rationné » depuis la marche épique du 14 juin 2001. Pour « donquichottesque » qu’elle soit, l’initiative n’en aspire pas moins à aller à la conquête d’espaces divers, qu’ils soient populaires ou « underground », et d’y reprendre la parole par le théâtre, en somme, de réapprendre à être citoyens à part entière, en Algériens libres et indépendants depuis 1962, en rejetant le principe d’être confinés dans des « réserves culturelles » contrôlées par le pouvoir politique et policier et tenaillées par la police des corps et des esprits. Oui, sortir la littérature à l’air libre et libérer le théâtre de ses tréteaux placés sous surveillance, voilà le mot d’ordre.
Trois lectures se sont tenues jusqu’à présent sous ce concept, la première, le 15 juillet dernier, à la Safex, où j’ai fait une lecture-performance par effraction au sein de l’expo Les Africaines ; la seconde, le 6 août, à la « Maison Hantée » de Bologhine qui a drainé pas mal de monde. La troisième a eu lieu jeudi dernier, 13 août, au site romain de Tipaza. Malheureusement, cette dernière lecture a été, par deux fois, interrompue.

Shakespeare expliqué à un divisionnaire
Les faits : j’ai pris place à hauteur de la fontaine romaine située à quelques encablures du théâtre antique avec un groupe de spectateurs : des jeunes, des journalistes, des professeurs – dont l’illustre critique littéraire Christiane Chaulet-Achour –, des étudiants, des artistes, des militants associatifs, des badauds. J’avais entamé ma lecture (avec, au menu, des scènes de ma dernière pièce Les Borgnes ou Le Colonialisme intérieur brut) quand, au bout d’une demi-heure, deux agents de sécurité du site sont venus nous interrompre avec autorité. « Habssou koulache ! » intime l’un d’eux, « arrêtez tout ! », avant d’ajouter : « Taffi, taffi la camira » à l’adresse du cinéaste Lamine-Ammar Khodja qui filme ces lectures. Pendant ce temps, d’autres spectateurs continuaient d’affluer en demandant naïvement au personnel du site « win el masrahia », « où se passe la représentation ? ». Les deux agents eux-mêmes ont reconnu que c’était cela qui les avait mis au parfum de cette opération. Ils me demandèrent si j’avais une autorisation. Naturellement, j’ai dit non. Ils me firent savoir alors que c’était quelque chose d’illégal et que j’aurais dû prendre attache avec la direction du musée de Tipaza. L’un d’eux me lança : « Mamnou takhtab fen’nass ». Je leur expliquai sereinement que ce n’était pas une « khotba » mais du théâtre. On finit par trouver calmement un terrain d’entente. Les deux hommes m’invitèrent simplement à changer de place. « Il ne faut pas vous mettre devant les ruines. Le site doit être dégagé afin que les visiteurs puissent en profiter » précisa l’un des agents avant de nous suggérer de nous mettre sous un arbre, en retrait. Les spectateurs se sont généreusement exécutés sans faire de vagues en échangeant quelques plaisanteries de bon aloi avec les deux agents de sécurité. L’un d’eux me fit : « Achouâra yahadrou bel alghaz », « les poètes parlent avec des énigmes », avant de nous abandonner à notre « énigmatique cabale ». Le public et moi-même prîmes cette péripétie avec philosophie en nous disant que cela faisait partie du concept et donnait du piment au spectacle qui, pour l’occasion, vira à la performance politique et prenait des airs de happening. Un quart d’heure ne s’était pas écoulé que trois policiers débarquèrent, revêtant l’uniforme des BMPJ. Ils me demandèrent d’emblée : « Qui est responsable de ce rassemblement ? Vous êtes une association ? » Je leur expliquai que je répondais seul de cette action. « Mamnouâ atadjamhour hna », « il est interdit de se rassembler et de réunir les gens comme ça » me signifièrent-ils. Un policier me demanda mes papiers. Il paraissait être de formation littéraire – ce qu’il me confirmera par la suite. Il saisit mon manuscrit ainsi qu’un exemplaire d’un livre édité, une autre pièce de théâtre intitulée « Clandestinopolis » et les examina d’un air absorbé en scrutant dialogues et didascalies. « C’est un récit ? » risqua-t-il. Je répondis que c’était du théâtre. « Ah ! Vous êtes un écrivain ! » finit-il par concéder. Son acolyte se montra sceptique ; il soupçonnait qu’il y ait du « tahridh » (incitation subversive) dans le texte. Il s’enquit de la composition de l’assistance et de la qualité des présents. Je le rassurai que nous n’étions pas des terroristes. Après m’avoir servi le sermon d’usage sur l’obligation de se munir d’une autorisation avant d’organiser pareil événement, les policiers me prièrent de les accompagner au poste. Ils m’embarquèrent ainsi en bonne et due forme, à bord d’un 4X4 de marque Soreno et m’emmenèrent droit au siège de la sûreté de wilaya de Tipaza. Chemin faisant, nous croisâmes un comédien de la fameuse émission « Lafhama » et les policiers de le couvrir de salutations enthousiastes. A la sûreté de wilaya, un officier au grade de commandant, probablement un commissaire divisionnaire, me reçut aimablement. Il m’invita d’entrée à lui livrer ma version des événements. Suite à quoi il me dit : « Ce n’est pas du tout comme ça qu’on m’a présenté les choses. Ce qu’on m’a rapporté est qu’il y avait quelqu’un qui parlait des ruines romaines à un groupe de visiteurs. Or, on ne peut pas laisser n’importe qui s’improviser guide sur ce site ! ». Il expertisa à son tour la pièce de théâtre qui prenait pour le coup, et sans jeu de mots facile, l’allure d’une « pièce à conviction ». Il s’attarda un peu sur le sous-titre qui semblait l’intriguer : « Le Colonialisme intérieur brut », avant de m’interroger sur le sujet de la pièce. Je me retrouvai ainsi dans une situation tragi-comique, à la fois cocasse et absurde, à faire la dramaturgie des Borgnes dans un commissariat de police. L’officier prit ensuite mes références : état civil, adresse, etc, et n’omit pas de noter le titre de la pièce. Il feuilleta également mon autre pièce, « Clandestinopolis ».

Un peu d’air frais dans la tête du régime
Autre chose qui le turlupinait : l’utilisation d’une caméra au cours de ma lecture. Cela résume toute la hantise que le régime algérien a de l’image. Je lui rétorquai que les satellites américains filmaient même nos sous-vêtements et sondaient nos pensées les plus intimes, ce qui le fit sourire. Ce petit interrogatoire fini, l’officier m’« autorisa » (le verbe-clé) enfin à reprendre ma lecture sans autre formalité. Sur ces entrefaites débarqua le chef de sûreté de wilaya en personne, vêtu en civil. Fort affable, il se fendit de quelques boutades bénignes avant de m’exhorter à quitter le site. En clair, il me recommandait, sur un ton qui se voulait amical, de renoncer à la suite de mon programme. On me fit comprendre que cela risquait de valoir des ennuis aux pauvres agents du site romain. Et c’est précisément pour ne pas « jouer avec leur pain » que je résolus d’obtempérer la mort dans l’âme. J’ai été touché d’apprendre que, pendant que j’étais à la Sûreté de wilaya, le public s’est emparé de cette « lecture sauvage » et a continué sans moi. C’est ainsi que, sur recommandation de mon amie Hedia Sédairia, une lecture du « Manifeste du chkoupisme » qui clôt mon roman, « Archéologie du chaos [amoureux] » a été donnée par la voix de l’admirable Nazim Bencheikh de l’association Le Souk.
Toujours est-il que le spectacle a été gâché pour une stupide histoire d’autorisation. Il me paraît proprement scandaleux d’exiger des Algériens un laissez-passer pour la moindre broutille. Cela dit toute la paranoïa d’un pouvoir terrorisé par son peuple au point de voir dans un simple éternuement une atteinte à l’ordre public. Si nous sommes toujours colonisés, qu’on nous le dise. Si l’Algérie est indépendante mais que les Algériens sont toujours occupés, qu’on nous en avise et on déclenchera un deuxième 5 octobre.
Je tiens à informer nos matons que « Pièces détachées… » se poursuivra, et je leur communiquerai le lieu, la date et l’heure de la prochaine lecture (probablement à Ain Defla) en temps voulu. Je me permets de chuter par ces mots d’une tribune « très » libre de Me Ali Yahia Abdennour parue récemment dans El Watan, et dans laquelle il écrit : « Il faut insuffler un peut d’air frais à un pouvoir qui étouffe parce qu’il maintient le statique mortifère qui est la même pièce de théâtre politique jouée par les mêmes acteurs. »
Justement : l’heure est venue de changer la pièce, le décor et les protagonistes…

Mustapha Benfodil, auteur.
Alger, 14 août 2009

NB : Le présent coup de gueule (que l’on pourrait appeler « Le Manifeste de Tipaza ») a été publié par El Watan dans son édition du dimanche 16 août 2009. Lire : http://www.elwatan.com/Cherche-flic-pour-lecture



Commentaire personnel:
Après une matinée très agréable et un déjeuner clandestin au bord de la mer, au pieds des ruines romaines, nous nous installions N, K, M et moi-même à même le sol pour enfin, écouter le récit tant attendu de Mustapha. A peine étions-nous imprégnés de cet univers ubuesque que l'implacable réalité nous rattrapait. Mais lorsque l'incorrigible Benfodil était emmené au commissariat pour avoir lu "chi3r" en public et pour "tadjamhour" clandestin, Nazim, à l'initiative d'une dame lisait le fameux "Manifeste du Chkoupisme". Le plus drôle était que ce texte est de loin plus virulent et certes moins subtile que la pièce pour laquelle Mustapha Benfodil était embarqué. La lutte continuait, disait-t-on, plus virulente.
Une belle journée, en sommes, si ce n'est la frustration de ne pas avoir pu écouter le texte jusqu'au bout.
Rdv à Ain Defla !


mardi 11 août 2009

Ah bein, j'ai hate de voir ça !!

L'université et la semaine de cours à cinq jours

Plannings et programmation chamboulés

Dans une université qui peine à finir dignement ces programmes avec 6 jours de cours, la déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, à propos du nouveau calendrier régissant les heures de travail à l'université n'a fait que jeter de l'huile sur le feu selon certain enseignants.

Ainsi cette décision de faire de la journée du vendredi le point de départ du week-end officiel, chamboulera tout le planning des heures de travail.

Chose qui poussera certainement les concernés directement par cette mesure en l'occurrence les instituts et les étudiants de voir leur semaine amputée d'une demi-journée et par conséquent très serrée.

Pour Zekane Ahmed, professeur d'économie et directeur de l'Ecole nationale supérieure des statistiques et d'économie (ENSSE), cette amputation d'une demi-journée, impliquera des efforts supplémentaires de la part de tous les concernés. Tout se jouera sur cinq jours avec toutes les conséquences qui se répercuteront sur la gestion des heures et des salles d'études.

« En effet avec le nombre croissant d'étudiants qui rejoignent l'université chaque année nous allons assister à des journées marathoniennes qui risquent de commencer à 8heures du matin pour se terminer à 19 heures et peut être au-delà » a-t-il dit. Toutefois, notre interlocuteur s'est montré optimiste vis-à-vis de cette mesure et espère être à la hauteur de la mission qui l'attend.

Une mission qui commencera par le réaménagement au préalable du planning des examens de rattrapages, « nous sommes appelés à revoir toutes nos planifications » a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Dr Temar, chef de département à l'institut du journalisme nous dira d’un ton ferme « pour l'instant, nous n'avons rien reçu d'officiel.

On maintiendra la même programmation jusqu'à preuve du contraire » s'est il exprimé sur les examens de rattrapage. Soulignant leur désaveu de cette décision, deux enseignants de l'Institut des sciences politiques, sous couvert d'anonymat, nous dirons qu'il s'agit d'une autre mesure arbitraire qui s'ajoute à une longue liste de bafouement des droits conjugués des étudiants et des enseignants.

Ce genre de décisions, prises en cavalier seul, doivent prendre en considération l'avis des enseignants et même tenir compte des différentes répercussions néfastes sur le rendement des étudiants.

Pour ces derniers, avec une semaine plus longue on ne parvenait pas à finir nos programmes dans les délais, que dire d'une semaine d'étude amoindrie d'une demi-journée, sachant que selon les infrastructures existantes et le nombre d'enseignants en exercice, ça sera un pari difficile à gérer ont -il dit, avant d'ajouter : « Nous devons instaurer une culture de concertation, seule alternative susceptible d'émanciper l'université dans sa quête d'universalité ».

Quant aux étudiants qui se font rares à roder dans les travées universitaires en ces périodes de congé et de canicule, Karim étudiant en deuxième année, ayant déjà une expérience nous dira « ça sera une année très serrée, on n’aura même pas le temps d'assimiler des cours avant que d'autres ne viennent nous compliquer l'existence » et d'ajouter nous sommes des cobayes.

Saïd, un autre étudiant fait part de sa satisfaction par rapport à la question en disant « je trouve cette discision très motivante, moi qui n'aime pas trop assister aux cours, c'est une occasion de trouver plus de temps pour gérer ma semaine » a-til dit.

Kamel Lembrouk

lundi 10 août 2009

Un court-métrage à découvrir absolument !






Le petit bijoux de Abdelghani Raoui, jeune réalisateur algérien! Juste excellent, je n'en dirai pas plus, il est à découvrir !

Goulili de Sabrina Draoui

GOULILI


Goulili de Sabrina Draoui, jeune réalisatrice et photographe algérienne a remporté une multitude de prix. Regorgeant d'un charme tout particulier, dégageant une atmosphère envoutante, il aborde en toute subtilité un thème pourtant très tabou dans notre société algérienne: à savourer !

Les algériens sur Facebook à propos du panaf !



Les algériens, à propos du Festival Culturel Panafricain sur Facebook
Dialogues entre satisfaits et déçus

Le cinq juillet dernier, une cérémonie en grande pompe annonçait l’ouverture du Festival Culturel Panafricain dans sa seconde édition. Le temps d’une rencontre éclectique et festive, l’Afrique noire investie la belle blanche et ses environs, avec dans ses bagages, ses plus grands artistes et ses plus belles œuvres en guise de présents. A deux jours de la clôture du Panaf 2009, les algériens témoignent de leurs perceptions du festival à travers quelques groupes.

Pour prendre la température du Panaf, deux groupes frères, initiés pas une seule personne, sous le pseudonyme « Gatlingmachine Gatling » se font échos des « algériens agréablement surpris et contents » dans un premier groupe et des « algériens déçus » par le festival panafricain dans un second. L’on peut d’ores et déjà relever qu’ils sont 45 membres, dans le camp des satisfaits et près de 117 à se dire « déçus ». Et lorsque dans le premier groupe, la discussion tourne court et s’arrête à une quête désespérée du programme, dans le second, les échanges se font plus vifs.

Sara, se plaint de « rater » le passage de grands artistes africains faute de communication. Elle est soutenue par le créateur du groupe, qui souligne que le programme du festival est carrément absent de la télévision algérienne, disponible au jour le jour dans la presse algérienne et pense à tous ceux qui se refusent d’écouter la radio algérienne, la trouvant « trop nul ». De quoi révolter Hakim qui se demande bien comment peut-on passer à coté de cet événement « surmédiatisé ». « Prenez la peine d'ouvrir un journal, d'écouter la radio » exhorte-il les geignard, jugeant le groupe inutile.
Hakim est aussitôt relayé par Yasmine qui demande à ce qu’on arrête de « cracher dans la soupe pour une fois qu’un événement est bien médiatisé ».
Le créateur du groupe « Panaf 2009 (les algériens déçus) » rappelle aux deux auteurs de ces interventions que ce groupe est dédié à la « critique » et appelle au calme ces …« espèce de bizarres » (sic).

Maha, quand à elle, même si elle appuie les propos de Hakim et Yasmine sur la disponibilité du programme adresse une toute autre nature de critique au Festival : son organisation. Pour elle, les places qui accueillent les concerts « craignent » : impossible pour un groupe de filles de s’y aventurer seules. Cela sans compter avec « la galère des transport et du parking ». Elle évoque notamment son expérience vécue à l’occasion du concert du groupe Gââda où la porte du lieu qui accueillait le concert fut abattue.
Tout ça est bien dommage, se désole Maha, mais enfin « on ne peut pas éduquer un peuple à l’occasion du Panaf » ajoute-elle.
Les algériens seraient-ils donc fidèles à leur réputation de grincheux, éternellement insatisfaits? Au final, les petits bambins émerveillés par les couleurs et les vibrations à l'esplanade Riadh El Feth ou ailleurs et leurs parents ébahis par leur bonheur serait-ils les seuls témoins de la beauté de cette initiative?
Dans deux jours, l’Algérie remballera ses couleurs et sa gaieté et rangera ses toilettes des grands jours en accompagnant à la porte la culture Africaine. Lorsque salles de projection et d’exposition retourneront à leur désert et les places publiques à leur malfrats, lorsque les journées se feront écrasantes de lassitude et que le temps de la culture sera révolu, quel impression garderont les algériens du Deuxième Festival Panafricain ? Frustration ou mélancolie ? Dans quarante ans, des documentaires qui lui seront consacrés le révéleront.

Nesrine S, le 18 07 09

Coup de Coeur cinématographique 2009




Il a remporté un triomphe au dernier festival de Cannes 2009, en raflant pas moins de huit distinctions: Slumdog Millionnaire de Danny Boyle est incontestablement LE film à voir de l'année !


Bribes de "Une escapade amoureuse" par Nesrine SELLAL ((Nouvelle finaliste au Prix du Jeune Ecrivain Francophone))

...
Je prends une profonde respiration, fais une courte prière et rassemble tout ce dont je suis capable de courage pour risquer un pied dehors, puis l’autre. Mon cœur cesse tout à coup de tambouriner au creux de ma poitrine, comme plongé dans une soudaine sérénité. Je longe ce bâtiment qui abritait jadis des convives de diverses rives, mais il ne reste désormais de l’hôtel de ville qu’une petite enseigne fracassée par terre. Je bifurque à droite, à son extrémité et m’élance dans une ruelle étroite et sombre. C’est drôle comme l’obscurité peut devenir, dans certains contextes, rassurante. Je m’arrête au bout de la ruelle où une lumière éclatante m’effraie. Une bombe intelligente ou une arme à point toute bête me distinguerait si vite. Mon cœur s’affole à nouveau, je traverse le grand boulevard en courant sans lui témoigner plus de ménagement. De l’autre coté de l’avenue principale, à nouveau dans le cocon d’une rassurante obscurité, je me rends compte que je tremble de tout mon être et qu’une larme s’échappe doucement du coin de mon œil gauche.
Pendant de longues minutes, je me faufile dans une multitude de ruelles à pas feutrés. On croirait une ville fantôme, délaissée de ses habitants. Pourtant, elle renferme encore leurs peurs et leurs angoisses. Ses décombres abritent leurs souffles saccadés et leur colère sourde. Ils sont ses otages ou ceux du couvre feu, mais ils sont restés fideles. Fideles à celle que leurs ancêtres bâtirent et dont ils aimeraient tant transmettre le soin à leurs enfants. Je devine leurs yeux exorbités de terreur me scruter et leur volonté de m’interpeler anéantie par leur instinct de survie.
Le soleil s’écroule peu à peu derrière moi, et déjà, l’horizon se fait rougeâtre. Bientôt la nuit jettera son voile de ténèbres sur ce chaos de béton et de chaire. J’avance plus lentement encore. J’ai failli glisser sur une espèce de liquide visqueux. Je dois me presser, je refuse de deviner l’origine de cette odeur âcre.
Je sens une présence derrière moi. Comme une ombre furtive qui marcherait sur mes pas. Je n’ai pourtant pas peur, je serais presque rassurée. Je m’arrête brusquement. Pendant que je me retourne, une main se pose violemment sur ma bouche et un bras entoure ma taille. Je suis, de tout mon être emportée par cette ombre.
J’essaie de me dépêtrer de son étreinte, je bas des pieds fébrilement et lui griffe le bras sans que rien ne puisse arrêter sa course effrénée dans les entrailles de ma ville somnolente. Je n’aurais bientôt plus de force ni de souffle. Je suis prête à me résigner quand Mohammed me pose enfin les pieds par terre, me retourne face à lui et m’enlace fougueusement, haletant et tremblant.
...

mardi 2 juin 2009

Lettre à mon prof


Cher monsieur Mon prof,

En fin mai dernier, lorsque j’ai eu entre les mains le sujet de votre examen, une vague d’admiration s’est abattue sur moi, m’a ravagé la face, fait choir de ma chaise et inondé le cœur. Je me suis séché avec quelques feuilles de brouillon et repris ma place sagement en essorant mes cheveux. J’ai entrepris la relecture de votre sujet en m’abritant derrière un parapluie et cette fois, la douche était froide. Si froide que j’en éternue encore.

L’admiration d’abord : j’ignorais que derrière vos apparences de professeur Tournesol, éternellement distrait, qui nous enchantait de mile et un récit, commentaire sur l’actualité et avis pointus sur des questions existentielles se cachait un érudit dont le savoir n’a d’égale que sa droiture et son sens de l’engagement.

Car enfin, jamais aucun prof n’avait réussi à m’inspirer un tel sentiment de petitesse et de médiocrité. Ni un si profond respect face à votre parole tenue !

Ensuite, la déconfiture : Non, il n’y a rien à espérer ! Je n’aurai pas la moyenne concernant votre module ! Rien à y faire, je ne parle pas votre langue. Je n’ai pas les moyens de vous défier. Chapeaux bas, votre pari a été relevé haut la mai ! Mon gage sera d’aller user mes fonds de chemise sur les bancs des salles se synthèse, j’imagine. J’ai pourtant été animée d’une grande passion pour votre science depuis très longtemps. J’ai pourtant suivi vos conseils à la lettre : j’ai bien acheté votre livre (même que j’en ai acheté plusieurs de vos précieux livres). Par contre, je n’ai pas appris vos cours, rien n’y fait, ne peux qu’essayer de comprendre. Et j’ai bien compris, je vous l’assure. Mais j’avais beau secouer ma petite cervelle dans tous les sens, aucune réponse à votre amusant « fill in the gaps » ne s'en est extraite. Aucun de mes camardes, avec des pans entiers de votre livre habilement dissimulés non plus. Nous nous sommes d’abord tous regardé incrédules avant qu’un rire nerveux ne gagne les plus fragiles parmi nous et que des symptômes d’agressivité aiguë commencent à se révéler chez d’autres.

Il n’y a pas à dire, nos profs n’ont qu’une seule parole.

Fin mai dernier, cher monsieur, vous aviez promis, à nous tous brebis galeuses qui vous servent d’étudiants que l’examen du second semestre serait épicé et que nous allions nous bruler les mains, la bouches et l’estomac. Si nous avions peiné à décrocher le 5 du premier semestre, il faudra abandonner toute illusion pour cette nouvelle épreuve. Dédicace à tous ceux qui se faufilaient une poignée de minutes après le début de votre conférence, à peine les premiers égarements du vénérable professeur constatées.

Monsieur a ténu parole.

Pour s’en convaincre, il suffisait de s’installer tranquillement à la sortie des salles d’examens pavillon R. Blêmes, déconfites et ahuries, les figures des étudiants de l’institut des sciènes de l’information et de la communication option audiovisuel ne laissaient rien présager de bon.

Monsieur a tenu parole et c’est tout à votre honneur.

Je tenais juste à vous en féliciter.

Amèrement,

Une brebis galeuse

P.S. :

En cette fin d’années estudiantine, un petit récapitulatif de ce que j’ai appris de plus précieux auprès de vous s’impose :

Un livre vaut mieux que des heures d’explication

Stoker des dizaines de pages dans notre mémoire à court terme nous assure une belle réussite

Les européens sont racistes

Barack Obama est noir

Et mieux faire acte de présence auprès d’un prof, même si on n’apprend rien et que nous perdons des heures de travail si nous tenons à notre moyenne.

jeudi 16 avril 2009

Roland Tchakounté en concert




Parce que le concert qu'il a donné hier à la salle Ibn-Zeydoun m'a enchanté!

Incroyable !

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A 28 ans, un jeune russe déclare ressentir des douleurs au niveau des poumons. Les docteurs concluent à la lecture des radios que c’est une tumeur…Et Artyom Sidorkin finit donc sur la table d’opération.

image image

Mais le chirurgien découvre que c’est bien un arbre, plus précisément un sapin qui pousse dans son poumon.Un poumon en moins, pour 5 cm de sapin.

http://www.odenis.com/un-arbre-dans-le-poumon/

mercredi 15 avril 2009

Un couple émouvant


Il l’enserrait tendrement dans ses bras pendant qu’elle répondait avec joie à mes questions. Un sourire est plaqué sur mon visage, au moins aussi faux que mon air attentif et enjoué. Fatigue, stresse et frustration. Elle dit avoir aimé, beaucoup. Lui reprend ses paroles en la regardant tendrement pendant que je griffonne des notes illisibles sans jamais les quitter des yeux. Dieu comme ils s’aiment. Depuis deux heures, deux mois ou deux ans, ils se regardent tendrement et s’enlacent sans vergogne. Ma main note mécaniquement leurs propos car mon esprit est ailleurs. Sans poser le moindre regard sur leur étreinte, celle-ci occupe toute mon attention. Il l’aime et en est fière. Je le comprends. Sans quitter des yeux le visage aux pommettes saillantes de sa bien-aimée, je devine sa longue et soyeuse chevelure et son corps sculptural. Lui est élégant et athlétique. Une poignée de secondes sont passé et une multitude de questions se bousculent dans ma tête. Elles ne leurs sont pas destinées. Ils m’émeuvent, me bouleversent par leur bonheur et me fascinent par leur simplicité. De jeunes algériens heureux et amoureux, pourquoi devrait-t-on mettre les projecteurs uniquement sur les pauvres algériens, frustrés et désenchantés. Bientôt une minute, je les remercie d’un large sourire tout aussi préfabriqué que le précédent et fonce cueillir d’autres avis. Des vérités m’explosent à la figure, des bribes de discussions tourbillonnent dans ma tête et des regards me foudroient. Le temps de capter le regard d’un autre interlocuteur, j’ai oublié. Oublié les amoureux attendrissants, les jeunes algériens sans illusion, les sourires, les suspicions, les fantômes, les personnages romanesques et les espoirs, au passage. Le temps de reproduire un nouveau sourire, de me faire amnésique le temps d’un dialogue, de parcourir une salle d’un bout à l’autre et voilà leur rencontre relayée aux oubliettes aussi vite que ma vie: « Bonjour, je suis journaliste pour…. »

lundi 13 avril 2009

J'ai reçu un mail !

Façade dun immeuble visible par Bouteflika lors de sa visite à Blida, à Ouled Yaich où il a inauguré la station du téléphérique Blida-Chréa.

Façade arrière, non visible par le président.


Coup de coeur artistique pour le groupe algérien Contrast et la sublime voix de Salima Abada!

samedi 4 avril 2009

Dépitée !


Alger se prépare sans passion à la réélection attendue du président Bouteflika pour un troisième mandat

LE MONDE | 04.04.09 | 15h02 • Mis à jour le 04.04.09 | 15h07
Alger Envoyée spéciale

Rarement une campagne pour une élection présidentielle aura été marquée par une telle apathie en Algérie. La capitale est-elle représentative du pays profond ? Elle donne en tout cas une indication du peu d'enthousiasme que suscite le scrutin du 9 avril.

Un peu partout s'étalent des affiches à la gloire du "président-candidat", Abdelaziz Bouteflika, lequel brigue un troisième mandat à la tête du pays. Si l'on est encore loin du culte de la personnalité qui prévaut dans la Tunisie de Ben Ali, on s'en rapproche peu à peu. Ici, un poster géant du chef de l'Etat sortant avec une colombe, et cette mention : "Alger vote Bouteflika". Là, le président, la main sur le coeur, plaidant pour "une Algérie forte et sereine".

Abdelaziz Bouteflika va triompher, personne n'en doute. Les cinq autres candidats qui se présentent face à lui n'ont pas la moindre chance de se faire entendre. Mise au service du président sortant, l'administration se comporte en rouleau compresseur. Sur la rue Ben M'Hidi, l'une des deux principales artères de la capitale, une musique tonitruante s'échappe d'un vaste local. C'est l'une des 900 permanences électorales du candidat Bouteflika dans la région d'Alger. Deux écrans géants retracent l'action du chef de l'Etat depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 1999. Sur les murs, des photos le montrent à tout âge, enfant, adolescent, jeune moudjahid, puis jeune ministre des affaires étrangères, le cheveu dru, la moustache conquérante et le sourire charmeur. Plus loin, sur la place de la Grand-Poste, le marché aux fleurs est pavoisé de banderoles qui proclament : "Les amis des plantes votent Bouteflika !"

"En 2004 (la précédente élection présidentielle), il y avait un certain suspense. On ne savait pas vraiment qui le " système " avait l'intention de faire gagner, Bouteflika ou Benflis. Mais là, les jeux sont faits", soupire un journaliste. "A-t-on raison de dépenser tant d'argent pour une élection gagnée d'avance ?" s'interroge Rachid qui, lui, déposera un bulletin blanc dans l'urne, le 9 avril. "Je ne voterai pas. Aucun de mes amis non plus", dit Houria, étudiante en biologie.

Au Club 54, l'un des rares cafés-restaurants d'Alger où les filles peuvent s'attabler et fumer en toute tranquillité, trois amies en jeans, le visage encadré d'hidjab, bavardent gaiement. "Ma mère adore Bouteflika. Elle a les yeux qui brillent dès qu'elle le voit à la télévision ! Moi, je lui suis reconnaissante de nous avoir ramené la sécurité, raconte l'une d'elles. Il y a dix ans, jamais je n'aurais pu me promener dans Alger ni rentrer à 2 heures du matin comme je le fais." Arrive le serveur, une trentaine d'années. "Moi, je ne vote pas ! Je me sens algérien-français !", lâche-t-il en passant.

Ils sont de plus en plus nombreux à se poser ouvertement la question : leurs parents ont-ils eu raison de se battre pour l'indépendance de l'Algérie ? "C'est malheureux à dire, car j'aime mon pays, mais est-ce qu'on en serait là aujourd'hui si la France était restée ?", s'interroge Samia. Son amie Malika reste silencieuse. Soudain, elle n'y tient plus et raconte son histoire. Sa famille vit un quasi-psychodrame depuis qu'au lycée, en décembre, son jeune frère de 18 ans a retourné un tableau dans lequel était encadré le drapeau algérien pour y dessiner à la place le drapeau français et ajouter ces mots : "Vive la France si elle revient !" Exclu du lycée, interdit de passer son baccalauréat, il attend aujourd'hui de passer en justice. "Il pleure et regrette. Mes parents sont effondrés", raconte sa soeur.

Saïd, 33 ans, restaurateur, ne sait pas encore s'il ira voter le 9 avril. S'il s'y décide, il optera pour Bouteflika. "C'est le moins pire de tous", selon lui. Il y a dix ans, il avait avec des discussions politiques avec ses amis. Plus maintenant. "J'ai enfin compris comment il faut s'y prendre pour vivre à peu près bien en Algérie, dit-il avec lassitude. Il ne faut s'intéresser à rien, et surtout, ne pas penser..."

Florence Beaugé
Article paru dans l'édition du 05.04.09




Commentaire personnel:

Au bout de quelques phrases, j’ai d’abord été impressionnée par l'admirable description des quartiers Algérois, faite par la jorunaliste. On reconnaît, sans peine notre bonne vieille place Maurice Audin et la Grande Poste, immergées sous une avalanche de posters en tous genres. Arrivée, aux derniers paragraphes, la vapeur s’est vite inversée.

A qui dois-je mon dépit ? Au jeune algérien désabusé, sans doute impressionné par l’envoyée spéciale française qui désire connaître son avis – ce qui laisse tout le monde autours de lui indifférent, d’habitude- et qui se sera empressé de dénigrer sa patrie au premier magnétophone tricolore qu’il a croisé. A moins que je ne doive en vouloir à la journaliste, justement, qui se sera borné à relayer l’unique avis de quelques jeunes, issus d’une certaine catégorie sociale et qui ne peuvent en aucun cas représenter l’ensemble des jeunes algériens.

Bien sûr, ce genre de propos est, hélas courant, mais il m’est insupportable de le lire sur un journal étranger.

Cruelle irone, que l’action se déroule dans un restaurant nommé…club 54 !

vendredi 3 avril 2009

Une reprise des cours sans illusions


Après une quinzaine de jours de flemmardise, je me rends compte que demain, je vais devoir retrouver cours accélérés en version light, professeurs en manque de motivation et étudiants désabusés. Apres le choix de ma tenue et un brushing pour l’occasion, je parcours les quelques pages, censées contenir l’ensemble de mes cours de premier semestre dans mon classeur ultra-ordonné. Déception.
La première fois que j’ai pris connaissance du programme qui m‘attendrait en licence en sciences de l’information et de la communication option audiovisuelle, que Dieu m’en soit témoin – et peu m’importe que ça fasse praline-, j’en ai eu les larmes aux yeux !
Troisième année : Production radiophonique en travaux pratique, sémiologie de la photographie et de la caricature ou technologies modernes de la communication en Algérie, sur papier glacé, les festivités ont de quoi allécher la passionnée que je suis.
Mais une fois l’année péniblement entamée- horizon novembre 2008-, la désillusion est inévitable, de surcroit lorsqu’on sublime le métier, qu’on est exigeant envers soi et qu’on attend de notre formation de recevoir une base solide.
Bien sûr, mieux vaut ne pas trop en demander à notre système éducatif, me dira-t-on. Quand on aspire à acquérir la formation dont on rêve par le biais de l’université algérienne, mieux vaut avoir une volonté tenace, une patience de moine, l’esprit autodidacte et une bonne paire de basquets.
Ça tombe bien, je suis têtue, curieuse, déterminée et j’ai de bonnes vieilles Adidas aux pieds. Hélas certains obstacles peuvent reculer les esprits les plus téméraires.


A suivre...

lundi 30 mars 2009

Les jeunes algériens et la culture !


« On s’ennuie, rien n’est prévu pour nous distraire », « lorsqu’on a l’âme artistique, on n’a aucune chance de percer en Algérie », voilà, à priori ce dont se plaignent beaucoup de jeunes aujourd’hui.

Cependant, expositions picturales, pièces de théâtre, concerts ou projections cinématographiques sont régulièrement organisées. Parcourir un journal ou surfer sur internet suffirait pour se rendre compte du nombre croissant d’activités culturelles actuellement proposé au public. Souvent à tarif réduit, voire en entrée libre, ces manifestations culturelles sont quand même souvent boudées par le public et plus particulièrement par les jeunes. Salles de projection à moitié vide et galerie d’art désertique sont hélas monnaie courante.

Pourquoi ? Manque de communication ? Manque d’intérêt ? À moins que ce ne soit, dans l’esprit de certains destiné à une élite ? Ou que ce ne soit pas encore ancré dans nos mœurs ?

Les jeunes ne se précipitent pas non plus pour répondre aux divers ateliers de création auxquels ils sont invités, ou pour proposer des productions, des idées ou des créations pour lesquels quelques aides financières leur sont accordées.

Un manque de confiance ? Manque de communication sur les perspectives qui leur sont offertes ? Manque d’inspiration ?

dimanche 29 mars 2009

Lorsque ambitions professionnelles prennent le pas sur la vie personnelle


Lorsque l’on est étudiante et que, pressée de mettre un pied à l’étrier, on cumule collaborations, formations et projets culturels, on est très vite débordée !
Dans le meilleur des cas, on réussi à s’organiser d’une telle sorte qu’aucune de nos entreprises n’ait à pâtir de notre hyperactivité. Mais une fois chacune de nos taches accomplies, il nous reste peu de temps pour notre vie de jeunette ! Et si l’on n’y prend pas garde, les petites joies professionnelles auront vite fait le désespoir de notre vie personnelle.
Les amis finissent par se lasser de vos « désolée, je suis prise ce jour là, partie remise ? » et le fiancé frustré par les déjeuners rapides entre deux interviews, sans parler de la maison familiale convertie en un hôtel particulier !
La joie d’une rencontre intéressante et d’un débat passionnant à l’occasion d’une interview surplomberait-elle le plaisir d’un après-midi entre copines pour une mordue de journalisme ? La fierté de voir son nom au bas d’un article ou la réception de réactions positives à un papier pourrait-elle égaler le bonheur de surprendre une lueur de fierté dans les yeux de son bien-aimé ? Je suis surprise d’hésiter !
Pour ma défense, j’entretiens avec le journalisme une relation plus longue et plus passionnelle qu’avec qui conque dans ma vie ! Je répondrais à mes amis que leurs compagnie me manque et à celui-qui-se-reconnaitra qu’il avait été prévenu ! (rires)
Quitte à m’attirer les foudres de certains, mais en fait, ce qui me manque le plus dans ma course effrénée vers la réalisation de mes ambitions est … de m’ennuyer ! L’ennuie m’a poussé à écrire, à dessiner, à méditer et à créer ! D’ou le besoin de créer ce blog !
K. m’a souvent conseillé de ne pas m’éparpiller, mais il m’est difficile de ne pas m’investir entièrement dans un projet ou une proposition qui m’enthousiasme particulièrement. Encore faudrait-il éviter de faire plusieurs choses à moitié ! Ma plus grande hantise.
Non, en définitive, je sais que je ne ferai jamais passer ma passion, aussi prenante soit-elle avant l’essentiel, car le bonheur ne serait pas total si personne n’est là pour le partager.

samedi 28 mars 2009

Parce que je ne l’oublie pas


Elle s’appelle Nour, elle a quatre ans et un regard déroutant couleur cuivre. D’abord intimidée mais visiblement curieuse, ses petites lèvres menues dessinent un chaleureux sourire pendant que ses yeux observent avec intérêt les nouveaux venus. Lorsque l’on s’approche de la petite, son sourire s’élargit et ses yeux vous invitent au jeu.A peine plus haute que trois pommes, mis couchée en grignotant paisiblement un petit pain au chocolat, Nour dégage une aura exceptionnelle chez les petits bambins de son âge. Dans un français parfait, elle vous suggère de baptiser la peluche que vous lui apportez Lapino, vous explique qu’elle a oublié Lapina, son doudou à la maison, vous confie qu’elle aimerait bien faire du coloriage et vous parle avec une tendre familiarité.Vive d’esprit, intelligente et inspirant une étonnante assurance pour son jeune âge, Nour vous demande du rouge ou d’appuyer fort sur le rose si vous n’en n’avez pas pour colorier les ballons. Elle veut du vert pour la veste et du marron pour les chaussures du clown. Elle ne semble pas très contrariée de devoir vous regarder colorier les dessins pour elle, à peine un peu frustrée.Nour ne peut pas colorier elle-même ses dessins, ni fabriquer des personnages avec de la pâte à modeler, ni même coiffer Lapina. Nour à la main droite liée à une vilaine seringue parce que, voyer-vous, elle suit un traitement fort désagréable, les grandes personnes saurait prononcer « chimiothérapie», pas elle.



N.S.

Le 3 décembre 2008

vendredi 27 mars 2009

Premiers clics



Il était 3h06 du matin. Victime d’une insomnie intempestive, je cogitais déjà depuis quelques heures lorsqu’une idée m’ôtait tout espoir de sommeil réparateur pour la nuit : partager mes réflexions.


Brillante idée, que m’aura inspiré une rediffusion de 100% Mag sur M6. Bien sûr, je ne serai jamais aussi célèbre que cette suédoise de 18 ans, ni ferais la pluie et le beau temps sur les plus grandes marques de cosmétique grâce à mon blog, comme cette autre internaute, je souhaiterais seulement partager ce que le quotidien d’une étudiante en Algérie a de plus absurde, surtout lorsque celle-ci se trouve être animée d’une profonde passion pour le journalisme et qu’elle jongle entre études, travail, amour et éclats de rires.

4h18, un peu plus d’une heure depuis que l’idée a germé dans ma tête, voici mon blog créé, personnalisé et les premiers billets rédigés. Incroyable efficacité. Ainsi, en quelques clics, n’importe qui peut s’aménager un espace de libre expression sur la gigantesque toile. Je retrouve l’enthousiasme de l’adolescente que j’étais hier face à son premier blog…quelques centimètres…quelques joies et quelques désillusions plus tard.

A suivre.