jeudi 16 avril 2009
Roland Tchakounté en concert
Parce que le concert qu'il a donné hier à la salle Ibn-Zeydoun m'a enchanté!
Incroyable !
A 28 ans, un jeune russe déclare ressentir des douleurs au niveau des poumons. Les docteurs concluent à la lecture des radios que c’est une tumeur…Et Artyom Sidorkin finit donc sur la table d’opération.
Mais le chirurgien découvre que c’est bien un arbre, plus précisément un sapin qui pousse dans son poumon.Un poumon en moins, pour 5 cm de sapin.
http://www.odenis.com/un-arbre-dans-le-poumon/mercredi 15 avril 2009
Un couple émouvant
Il l’enserrait tendrement dans ses bras pendant qu’elle répondait avec joie à mes questions. Un sourire est plaqué sur mon visage, au moins aussi faux que mon air attentif et enjoué. Fatigue, stresse et frustration. Elle dit avoir aimé, beaucoup. Lui reprend ses paroles en la regardant tendrement pendant que je griffonne des notes illisibles sans jamais les quitter des yeux. Dieu comme ils s’aiment. Depuis deux heures, deux mois ou deux ans, ils se regardent tendrement et s’enlacent sans vergogne. Ma main note mécaniquement leurs propos car mon esprit est ailleurs. Sans poser le moindre regard sur leur étreinte, celle-ci occupe toute mon attention. Il l’aime et en est fière. Je le comprends. Sans quitter des yeux le visage aux pommettes saillantes de sa bien-aimée, je devine sa longue et soyeuse chevelure et son corps sculptural. Lui est élégant et athlétique. Une poignée de secondes sont passé et une multitude de questions se bousculent dans ma tête. Elles ne leurs sont pas destinées. Ils m’émeuvent, me bouleversent par leur bonheur et me fascinent par leur simplicité. De jeunes algériens heureux et amoureux, pourquoi devrait-t-on mettre les projecteurs uniquement sur les pauvres algériens, frustrés et désenchantés. Bientôt une minute, je les remercie d’un large sourire tout aussi préfabriqué que le précédent et fonce cueillir d’autres avis. Des vérités m’explosent à la figure, des bribes de discussions tourbillonnent dans ma tête et des regards me foudroient. Le temps de capter le regard d’un autre interlocuteur, j’ai oublié. Oublié les amoureux attendrissants, les jeunes algériens sans illusion, les sourires, les suspicions, les fantômes, les personnages romanesques et les espoirs, au passage. Le temps de reproduire un nouveau sourire, de me faire amnésique le temps d’un dialogue, de parcourir une salle d’un bout à l’autre et voilà leur rencontre relayée aux oubliettes aussi vite que ma vie: « Bonjour, je suis journaliste pour…. »
lundi 13 avril 2009
J'ai reçu un mail !
samedi 4 avril 2009
Dépitée !
Alger Envoyée spéciale
Rarement une campagne pour une élection présidentielle aura été marquée par une telle apathie en Algérie. La capitale est-elle représentative du pays profond ? Elle donne en tout cas une indication du peu d'enthousiasme que suscite le scrutin du 9 avril.
Un peu partout s'étalent des affiches à la gloire du "président-candidat", Abdelaziz Bouteflika, lequel brigue un troisième mandat à la tête du pays. Si l'on est encore loin du culte de la personnalité qui prévaut dans la Tunisie de Ben Ali, on s'en rapproche peu à peu. Ici, un poster géant du chef de l'Etat sortant avec une colombe, et cette mention : "Alger vote Bouteflika". Là, le président, la main sur le coeur, plaidant pour "une Algérie forte et sereine".
Abdelaziz Bouteflika va triompher, personne n'en doute. Les cinq autres candidats qui se présentent face à lui n'ont pas la moindre chance de se faire entendre. Mise au service du président sortant, l'administration se comporte en rouleau compresseur. Sur la rue Ben M'Hidi, l'une des deux principales artères de la capitale, une musique tonitruante s'échappe d'un vaste local. C'est l'une des 900 permanences électorales du candidat Bouteflika dans la région d'Alger. Deux écrans géants retracent l'action du chef de l'Etat depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 1999. Sur les murs, des photos le montrent à tout âge, enfant, adolescent, jeune moudjahid, puis jeune ministre des affaires étrangères, le cheveu dru, la moustache conquérante et le sourire charmeur. Plus loin, sur la place de la Grand-Poste, le marché aux fleurs est pavoisé de banderoles qui proclament : "Les amis des plantes votent Bouteflika !"
"En 2004 (la précédente élection présidentielle), il y avait un certain suspense. On ne savait pas vraiment qui le " système " avait l'intention de faire gagner, Bouteflika ou Benflis. Mais là, les jeux sont faits", soupire un journaliste. "A-t-on raison de dépenser tant d'argent pour une élection gagnée d'avance ?" s'interroge Rachid qui, lui, déposera un bulletin blanc dans l'urne, le 9 avril. "Je ne voterai pas. Aucun de mes amis non plus", dit Houria, étudiante en biologie.
Au Club 54, l'un des rares cafés-restaurants d'Alger où les filles peuvent s'attabler et fumer en toute tranquillité, trois amies en jeans, le visage encadré d'hidjab, bavardent gaiement. "Ma mère adore Bouteflika. Elle a les yeux qui brillent dès qu'elle le voit à la télévision ! Moi, je lui suis reconnaissante de nous avoir ramené la sécurité, raconte l'une d'elles. Il y a dix ans, jamais je n'aurais pu me promener dans Alger ni rentrer à 2 heures du matin comme je le fais." Arrive le serveur, une trentaine d'années. "Moi, je ne vote pas ! Je me sens algérien-français !", lâche-t-il en passant.
Ils sont de plus en plus nombreux à se poser ouvertement la question : leurs parents ont-ils eu raison de se battre pour l'indépendance de l'Algérie ? "C'est malheureux à dire, car j'aime mon pays, mais est-ce qu'on en serait là aujourd'hui si la France était restée ?", s'interroge Samia. Son amie Malika reste silencieuse. Soudain, elle n'y tient plus et raconte son histoire. Sa famille vit un quasi-psychodrame depuis qu'au lycée, en décembre, son jeune frère de 18 ans a retourné un tableau dans lequel était encadré le drapeau algérien pour y dessiner à la place le drapeau français et ajouter ces mots : "Vive la France si elle revient !" Exclu du lycée, interdit de passer son baccalauréat, il attend aujourd'hui de passer en justice. "Il pleure et regrette. Mes parents sont effondrés", raconte sa soeur.
Saïd, 33 ans, restaurateur, ne sait pas encore s'il ira voter le 9 avril. S'il s'y décide, il optera pour Bouteflika. "C'est le moins pire de tous", selon lui. Il y a dix ans, il avait avec des discussions politiques avec ses amis. Plus maintenant. "J'ai enfin compris comment il faut s'y prendre pour vivre à peu près bien en Algérie, dit-il avec lassitude. Il ne faut s'intéresser à rien, et surtout, ne pas penser..."
Florence Beaugé
Article paru dans l'édition du 05.04.09
Commentaire personnel:
Au bout de quelques phrases, j’ai d’abord été impressionnée par l'admirable description des quartiers Algérois, faite par la jorunaliste. On reconnaît, sans peine notre bonne vieille place Maurice Audin et
A qui dois-je mon dépit ? Au jeune algérien désabusé, sans doute impressionné par l’envoyée spéciale française qui désire connaître son avis – ce qui laisse tout le monde autours de lui indifférent, d’habitude- et qui se sera empressé de dénigrer sa patrie au premier magnétophone tricolore qu’il a croisé. A moins que je ne doive en vouloir à la journaliste, justement, qui se sera borné à relayer l’unique avis de quelques jeunes, issus d’une certaine catégorie sociale et qui ne peuvent en aucun cas représenter l’ensemble des jeunes algériens.
Bien sûr, ce genre de propos est, hélas courant, mais il m’est insupportable de le lire sur un journal étranger.
Cruelle irone, que l’action se déroule dans un restaurant nommé…club 54 !
vendredi 3 avril 2009
Une reprise des cours sans illusions
La première fois que j’ai pris connaissance du programme qui m‘attendrait en licence en sciences de l’information et de la communication option audiovisuelle, que Dieu m’en soit témoin – et peu m’importe que ça fasse praline-, j’en ai eu les larmes aux yeux !
Troisième année : Production radiophonique en travaux pratique, sémiologie de la photographie et de la caricature ou technologies modernes de la communication en Algérie, sur papier glacé, les festivités ont de quoi allécher la passionnée que je suis.
Mais une fois l’année péniblement entamée- horizon novembre 2008-, la désillusion est inévitable, de surcroit lorsqu’on sublime le métier, qu’on est exigeant envers soi et qu’on attend de notre formation de recevoir une base solide.
Bien sûr, mieux vaut ne pas trop en demander à notre système éducatif, me dira-t-on. Quand on aspire à acquérir la formation dont on rêve par le biais de l’université algérienne, mieux vaut avoir une volonté tenace, une patience de moine, l’esprit autodidacte et une bonne paire de basquets.
Ça tombe bien, je suis têtue, curieuse, déterminée et j’ai de bonnes vieilles Adidas aux pieds. Hélas certains obstacles peuvent reculer les esprits les plus téméraires.
A suivre...