mardi 11 août 2009

Ah bein, j'ai hate de voir ça !!

L'université et la semaine de cours à cinq jours

Plannings et programmation chamboulés

Dans une université qui peine à finir dignement ces programmes avec 6 jours de cours, la déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, à propos du nouveau calendrier régissant les heures de travail à l'université n'a fait que jeter de l'huile sur le feu selon certain enseignants.

Ainsi cette décision de faire de la journée du vendredi le point de départ du week-end officiel, chamboulera tout le planning des heures de travail.

Chose qui poussera certainement les concernés directement par cette mesure en l'occurrence les instituts et les étudiants de voir leur semaine amputée d'une demi-journée et par conséquent très serrée.

Pour Zekane Ahmed, professeur d'économie et directeur de l'Ecole nationale supérieure des statistiques et d'économie (ENSSE), cette amputation d'une demi-journée, impliquera des efforts supplémentaires de la part de tous les concernés. Tout se jouera sur cinq jours avec toutes les conséquences qui se répercuteront sur la gestion des heures et des salles d'études.

« En effet avec le nombre croissant d'étudiants qui rejoignent l'université chaque année nous allons assister à des journées marathoniennes qui risquent de commencer à 8heures du matin pour se terminer à 19 heures et peut être au-delà » a-t-il dit. Toutefois, notre interlocuteur s'est montré optimiste vis-à-vis de cette mesure et espère être à la hauteur de la mission qui l'attend.

Une mission qui commencera par le réaménagement au préalable du planning des examens de rattrapages, « nous sommes appelés à revoir toutes nos planifications » a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Dr Temar, chef de département à l'institut du journalisme nous dira d’un ton ferme « pour l'instant, nous n'avons rien reçu d'officiel.

On maintiendra la même programmation jusqu'à preuve du contraire » s'est il exprimé sur les examens de rattrapage. Soulignant leur désaveu de cette décision, deux enseignants de l'Institut des sciences politiques, sous couvert d'anonymat, nous dirons qu'il s'agit d'une autre mesure arbitraire qui s'ajoute à une longue liste de bafouement des droits conjugués des étudiants et des enseignants.

Ce genre de décisions, prises en cavalier seul, doivent prendre en considération l'avis des enseignants et même tenir compte des différentes répercussions néfastes sur le rendement des étudiants.

Pour ces derniers, avec une semaine plus longue on ne parvenait pas à finir nos programmes dans les délais, que dire d'une semaine d'étude amoindrie d'une demi-journée, sachant que selon les infrastructures existantes et le nombre d'enseignants en exercice, ça sera un pari difficile à gérer ont -il dit, avant d'ajouter : « Nous devons instaurer une culture de concertation, seule alternative susceptible d'émanciper l'université dans sa quête d'universalité ».

Quant aux étudiants qui se font rares à roder dans les travées universitaires en ces périodes de congé et de canicule, Karim étudiant en deuxième année, ayant déjà une expérience nous dira « ça sera une année très serrée, on n’aura même pas le temps d'assimiler des cours avant que d'autres ne viennent nous compliquer l'existence » et d'ajouter nous sommes des cobayes.

Saïd, un autre étudiant fait part de sa satisfaction par rapport à la question en disant « je trouve cette discision très motivante, moi qui n'aime pas trop assister aux cours, c'est une occasion de trouver plus de temps pour gérer ma semaine » a-til dit.

Kamel Lembrouk

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