Les algériens, à propos du Festival Culturel Panafricain sur Facebook
Dialogues entre satisfaits et déçus
Le cinq juillet dernier, une cérémonie en grande pompe annonçait l’ouverture du Festival Culturel Panafricain dans sa seconde édition. Le temps d’une rencontre éclectique et festive, l’Afrique noire investie la belle blanche et ses environs, avec dans ses bagages, ses plus grands artistes et ses plus belles œuvres en guise de présents. A deux jours de la clôture du Panaf 2009, les algériens témoignent de leurs perceptions du festival à travers quelques groupes.
Pour prendre la température du Panaf, deux groupes frères, initiés pas une seule personne, sous le pseudonyme « Gatlingmachine Gatling » se font échos des « algériens agréablement surpris et contents » dans un premier groupe et des « algériens déçus » par le festival panafricain dans un second. L’on peut d’ores et déjà relever qu’ils sont 45 membres, dans le camp des satisfaits et près de 117 à se dire « déçus ». Et lorsque dans le premier groupe, la discussion tourne court et s’arrête à une quête désespérée du programme, dans le second, les échanges se font plus vifs.
Sara, se plaint de « rater » le passage de grands artistes africains faute de communication. Elle est soutenue par le créateur du groupe, qui souligne que le programme du festival est carrément absent de la télévision algérienne, disponible au jour le jour dans la presse algérienne et pense à tous ceux qui se refusent d’écouter la radio algérienne, la trouvant « trop nul ». De quoi révolter Hakim qui se demande bien comment peut-on passer à coté de cet événement « surmédiatisé ». « Prenez la peine d'ouvrir un journal, d'écouter la radio » exhorte-il les geignard, jugeant le groupe inutile.
Hakim est aussitôt relayé par Yasmine qui demande à ce qu’on arrête de « cracher dans la soupe pour une fois qu’un événement est bien médiatisé ».
Le créateur du groupe « Panaf 2009 (les algériens déçus) » rappelle aux deux auteurs de ces interventions que ce groupe est dédié à la « critique » et appelle au calme ces …« espèce de bizarres » (sic).
Maha, quand à elle, même si elle appuie les propos de Hakim et Yasmine sur la disponibilité du programme adresse une toute autre nature de critique au Festival : son organisation. Pour elle, les places qui accueillent les concerts « craignent » : impossible pour un groupe de filles de s’y aventurer seules. Cela sans compter avec « la galère des transport et du parking ». Elle évoque notamment son expérience vécue à l’occasion du concert du groupe Gââda où la porte du lieu qui accueillait le concert fut abattue.
Tout ça est bien dommage, se désole Maha, mais enfin « on ne peut pas éduquer un peuple à l’occasion du Panaf » ajoute-elle.
Les algériens seraient-ils donc fidèles à leur réputation de grincheux, éternellement insatisfaits? Au final, les petits bambins émerveillés par les couleurs et les vibrations à l'esplanade Riadh El Feth ou ailleurs et leurs parents ébahis par leur bonheur serait-ils les seuls témoins de la beauté de cette initiative?
Dans deux jours, l’Algérie remballera ses couleurs et sa gaieté et rangera ses toilettes des grands jours en accompagnant à la porte la culture Africaine. Lorsque salles de projection et d’exposition retourneront à leur désert et les places publiques à leur malfrats, lorsque les journées se feront écrasantes de lassitude et que le temps de la culture sera révolu, quel impression garderont les algériens du Deuxième Festival Panafricain ? Frustration ou mélancolie ? Dans quarante ans, des documentaires qui lui seront consacrés le révéleront.
Nesrine S, le 18 07 09
Dialogues entre satisfaits et déçus
Le cinq juillet dernier, une cérémonie en grande pompe annonçait l’ouverture du Festival Culturel Panafricain dans sa seconde édition. Le temps d’une rencontre éclectique et festive, l’Afrique noire investie la belle blanche et ses environs, avec dans ses bagages, ses plus grands artistes et ses plus belles œuvres en guise de présents. A deux jours de la clôture du Panaf 2009, les algériens témoignent de leurs perceptions du festival à travers quelques groupes.
Pour prendre la température du Panaf, deux groupes frères, initiés pas une seule personne, sous le pseudonyme « Gatlingmachine Gatling » se font échos des « algériens agréablement surpris et contents » dans un premier groupe et des « algériens déçus » par le festival panafricain dans un second. L’on peut d’ores et déjà relever qu’ils sont 45 membres, dans le camp des satisfaits et près de 117 à se dire « déçus ». Et lorsque dans le premier groupe, la discussion tourne court et s’arrête à une quête désespérée du programme, dans le second, les échanges se font plus vifs.
Sara, se plaint de « rater » le passage de grands artistes africains faute de communication. Elle est soutenue par le créateur du groupe, qui souligne que le programme du festival est carrément absent de la télévision algérienne, disponible au jour le jour dans la presse algérienne et pense à tous ceux qui se refusent d’écouter la radio algérienne, la trouvant « trop nul ». De quoi révolter Hakim qui se demande bien comment peut-on passer à coté de cet événement « surmédiatisé ». « Prenez la peine d'ouvrir un journal, d'écouter la radio » exhorte-il les geignard, jugeant le groupe inutile.
Hakim est aussitôt relayé par Yasmine qui demande à ce qu’on arrête de « cracher dans la soupe pour une fois qu’un événement est bien médiatisé ».
Le créateur du groupe « Panaf 2009 (les algériens déçus) » rappelle aux deux auteurs de ces interventions que ce groupe est dédié à la « critique » et appelle au calme ces …« espèce de bizarres » (sic).
Maha, quand à elle, même si elle appuie les propos de Hakim et Yasmine sur la disponibilité du programme adresse une toute autre nature de critique au Festival : son organisation. Pour elle, les places qui accueillent les concerts « craignent » : impossible pour un groupe de filles de s’y aventurer seules. Cela sans compter avec « la galère des transport et du parking ». Elle évoque notamment son expérience vécue à l’occasion du concert du groupe Gââda où la porte du lieu qui accueillait le concert fut abattue.
Tout ça est bien dommage, se désole Maha, mais enfin « on ne peut pas éduquer un peuple à l’occasion du Panaf » ajoute-elle.
Les algériens seraient-ils donc fidèles à leur réputation de grincheux, éternellement insatisfaits? Au final, les petits bambins émerveillés par les couleurs et les vibrations à l'esplanade Riadh El Feth ou ailleurs et leurs parents ébahis par leur bonheur serait-ils les seuls témoins de la beauté de cette initiative?
Dans deux jours, l’Algérie remballera ses couleurs et sa gaieté et rangera ses toilettes des grands jours en accompagnant à la porte la culture Africaine. Lorsque salles de projection et d’exposition retourneront à leur désert et les places publiques à leur malfrats, lorsque les journées se feront écrasantes de lassitude et que le temps de la culture sera révolu, quel impression garderont les algériens du Deuxième Festival Panafricain ? Frustration ou mélancolie ? Dans quarante ans, des documentaires qui lui seront consacrés le révéleront.
Nesrine S, le 18 07 09
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire